Bénin,
le pays et
ses ressources.
(source : Encarta)

Relief et hydrographie.
La côte du Bénin est constituée
d'une série de cordons littoraux battus par d'importantes déferlantes et ne
possédant pas de port naturel. Cette bande sablonneuse de quelques centaines de
mètres de largeur, couverte de cocotiers, est immédiatement suivie d'un
ensemble de lagunes peu profondes communiquant souvent entre elles, qui ne sont
reliées à la mer que par un mince chenal assez fréquemment ensablé à la
hauteur de Cotonou. Entre les lagunes►pour en
savoir + et les premiers reliefs s'étendent la
terre de barre ( de barro en portugais), plaine fertile et très cultivée, une
dépression marécageuse d'argile noire inondée durant la saison des pluies et
difficile à mettre en valeur ainsi qu'une autre région très cultivée,
correspondant à l'ancien royaume du Dahomey. Le reste du pays est à peine plus
élevé ( 200 à 400 m) et les sols sont pauvres et latéritiques. la frontière
septentrionale est constituée d'un plateau de 488m d'altitude moyenne, au sol
rocailleux et stérile. Au nord-ouest, le massif de l'Atakora, orienté au
nord-est ne dépasse guère 800m.

Le fleuve Ouémé est ses
affluents traversent le sud du Bénin et se jettent dans le lac Nokoué (lagune
de Cotonou ouverte sur la mer); le Kouffo alimente le lac Ahémé avant de se
jeter dans le système lagunaire; le Mono marque partiellement la frontière
avec le Togo, irriguant le sud-ouest du pays. Au nord, les rivières les plus
importants sont le Niger, dont une partie sépare le Bénin du Niger, et ses
affluents, le Sota, la Mékrou et l'Alibori.
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Le
climat du Bénin
Le climat du Bénin varie d'un
type équatorial de transition au sud à un type tropical de plus en plus sec au
nord. Au sud, la moyenne pluviométrique annuelle diminue de Porto-Novo (
1200mm) à Grand-Popo (820 mm). deux saisons des pluies se succèdent au cours
de l'année, l'une entre mars et juillet; l'autre plus courte entre septembre et novembre.
La température mensuelle moyenne varie de 20°C
à 34°C .
Au fur et à mesure que l'on progresse vers le nord, le climat sahélien,
caractérisé par une longue saison sèche et une seule saison des pluies, de
mai à septembre, est de plus en plus marqué. Les températures y sont
élevées et les précipitations plus faibles (890mm sauf sur le massif de
l'Atakora qui reçoit 1300mm à Natitingou).
Faune
et flore.
Une forêt tropicale humide, très
dense, recouvrait autrefois le pays jusqu'aux lagunes. La région méridionale a
été largement déboisée et mise en culture, sauf aux abords des fleuves
(forêts-galeries); les palmiers à huile constituent aujourd'hui de grandes
plantations. Des cocotiers ont été plantés entre mer et lagunes. Le centre du
Bénin est en grande partie recouvert d'une forêt sèche, quelques forêts plus
anciennes subsistant. La savane arborée et les forêts-galeries dominent dans
le Nord, au climat plus sec. Buffles, antilopes, panthères, singes, crocodiles
et canards sauvages font partie de la faune du Bénin.
Ressources
naturelles. Les
ressources minières comprennent le minerai de fer, le chrome, le diamant, le
calcaire, et des phosphates, mais seuls le calcaire et le diamant font l'objet
d'une exploitation importante. le petit champ pétrolifère de Sémé, au large
de Cotonou, a été mis en exploitation en 1982.
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Population
et société
Démographie.
Le Bénin compte environ
7.04 millions d'habitants, selon les estimations officielles de 2003,
avec un taux de croissance annuel de 3.4 p. 100. La densité moyenne
globale est de 63 habitants au km2, elle est cependant trois fois
supérieure au sud, où sont concentrés les trois quarts de la
population. Seulement 43 p. 100 des habitants habitent les villes. En
2003, l'espérance de vie était de 51.1 ans.
Les Fon et les Adja,
communautés très apparentées, constituent les groupes les plus
importants au sud du pays. Les Baribas et les Somba sont
les plus nombreux au nord du pays. Les Yoruba, qui regroupent 1/10 de
la population, prédominent au sud-est. A d'autres petits groupes
côtiers comme les Mina et les Pla, il convient
d'ajouter les "Brésiliens", portant des noms portugais,
anciens esclaves revenus du Brésil à la fin du XIXème siècle (voir
la page "esclavage"►pour en
savoir +).
Les villes principales
sont : Cotonou, capitale politique, centre d'affaires et port
principal, compte davantage d'habitants (650660 habitants en 2000,
selon les estimations) que Porto-Novo, capitale administrative
officielle (232 756 habitants en 2000, selon les estimations). Parakou
(114 627 habitants), Abomey (55 000 habitants) et Natitingou
(population estimée à 50800 habitants en 1979) sont les autres
villes importantes du Bénin.
Langues
et religions.
Le français est la langue
officielle du Bénin, mais les Béninois parlent la langue de leur
communauté (fon, haoussa, yoruba), celles de leurs voisins immédiats
et les langues de commerçants.
Plus de la moitié de la
population est animiste et pratique un vaudou marqué de fortes
tendances syncrétiques avec le christianisme. Le vaudou
►pour en
savoir +
est devenu la religion d'Etat au début de l'année 1996. Les
chrétiens, catholiques et protestants représentent 20 % de la
population et vivent surtout dans le Sud, 15 % de la population sont des
musulmans, surtout dans le nord.
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Education
Le taux d'alphabétisation
était de 40.9 % en 2003, seuls 22 % des enfants de douze à dix-sept
ans étant scolarisés. Une dizaine de milliers d'étudiants suivent des
cours d'enseignement supérieur à l'université nationale du Bénin, à
Cotonou (fondée en 1970), et dans d'autres instituts.
Institutions
et vie politique
De 1977 à 1989, le Bénin
fut dirigé par une assemblée révolutionnaire qui nommait un
président. Le parti de la révolution populaire du Bénin (PRPB), parti
unique se proclamant marxiste-léniniste, était dirigé par le
général Mathieu Kérékou qui avait pris le pouvoir en 1972.
Administrativement , le pays était divisé en provinces (Atacora,
Atlantique, Borgou, Mono, Ouémé, Zou).
Alors que les régimes
communistes d'Europe de l'Est s'effondraient, que la situation
économique du Bénin ne cessait de se détériorer et que les
manifestations en faveur de la démocratie se multipliaient, le PRPB
abandonna l'option marxiste-léniniste en 1989. L'année suivante, il
convoquait une Conférence nationale qui s'est prononcée pour un retour
à la démocratie et au multipartisme. Dès lors, le Bénin fut cité en
exemple comme modèle de la démocratisation en Afrique. La Conférence
nationale élabora une nouvelle Constitution et nomma un gouvernement
intérimaire dirigé par Nicéphore Soglo, ancien responsable de la
Banque mondiale, pour conduire le pays jusqu'aux élections. Le projet
de Constitution fut largement approuvé par un référendum populaire de
1990. Le nouveau texte constitutionnel prévoyait l'instauration
d'une Assemblée nationale de 64 sièges, directement élue par le
peuple pour une durée de quatre ans, et un régime présidentiel, le
chef du pouvoir exécutif étant élu pour un mandat de cinq ans.
A l'issue des élections
de 1991, dix-sept partis étaient représentés à l'Assemblée
nationale. lors de l'élection présidentielle, qui se déroula le mois
suivant, Nicéphore Soglo battit Mathieu Kérékou, le président
sortant, avec près de 68% des voix.
De nouvelles élections en
mars 1995, ont vu le succès des partis d'opposition. Le Parti pour
renouveau démocratique (PRD), principale force de l'opposition, a
recueilli le même nombre de suffrages que le mouvement du président
Soglo, Renaissance du Bénin, les partisans de Mathieu Kérékou se
plaçant en troisième position. L'ancien président, qui dirigea de
manière autoritaire le pays durant dix-sept ans, a remporté, le 17
mars 1996, l'élection présidentielle avec 52.49% des suffrages contre
47.51% à son rival Nicéphore Soglo.
Enfin les élections de
mars 2006 ont vu la fin d'un règne, celui de Mathieu Kérékou. atteint
par la limite d'âge, tout comme son opposant Soglo, ils n'ont pas pu se
représenter. 26 candidats briguaient les suffrages de 4 millions de
votants. C'est Yayi Boni, candidat d'aucun parti et nouveau sur la scène
politique, qui a remporté les élections à une écrasante majorité. Besoin
d'hommes neufs et de changement...
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