Le
Bénin
est l'un des pays les plus pauvres d'Afrique Selon les estimations de la
Banque mondiale, le produit national brut s'élevait, en 2001, à environ 2
milliards de $, soit un revenu annuel moyen par habitant de 380$. L'économie,
informelle ou non, dépend essentiellement de l'agriculture et du commerce
transfrontalier avec le Nigéria. La privatisation de certaines entreprises,
nationalisées au cours des années 70, est prévue dans le cadre d'un programme
de réformes économiques financé par la Banque mondiale et le FMI. Amorcé en
1991, ce programme vise à comprimer les dépenses publiques en réduisant
notamment le nombre de fonctionnaires. Comme dans les autres pays de la zone
franc, la dévaluation du franc CFA, en janvier 1994, a surtout affecté les
revenus urbains, nombreux dans le Sud. Le Bénin est membre de la Communauté
économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), organisation visant à
promouvoir la coopération économique et le développement. En 1997, la France
a annulé 206 millions de francs de la dette béninoise et rééchelonné le
reste sur 23 ans.

Agriculture
L'agriculture, première activité
économique du Bénin, contribue pour 35% au PNB et emploie 56% de la population
active. De nombreux béninois, dans les régions les plus reculées du Nord,
vivent exclusivement de la culture de subsistance. Environ 90% de la production
agricole sont fournis par de petites exploitations. Maïs, manioc, sorgho,
igname, mil, patate douce, arachide et haricot constituent les cultures
vivrières. Les cultures d'exportation, principalement pratiquées, comprennent
le palmier (huile de palme, coeurs de palmiers), le cocotier, le coton, le
café, le cacao, dans le sud du pays, et l'arachide dans le Centre et le Nord.
Dans les savanes du Nord pâturent de nombreux troupeaux de bovins,
conduits par les Peul.
Le Bénin, comptant 3 millions
d'hectares de forêts, a peu développé la sylviculture. La quasi-totalité des
4.7 millions de stères de bois coupés chaque année est utilisée comme bois
de chauffe. De même, la majeure partie des 38 542 t de poissons pêchés dans
les rivières, les lacs et les lagunes est destinée à la consommation
intérieure.

La pêche en mer est peu
pratiquée par manque d'équipement.
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(source : Encarta)
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Mines
et industries
Le pétrole est la principale
ressource minière du Bénin. Au début des années 90, la production
pétrolière s'élevait à 195 000t par an. Le calcaire de la région
de Pobé entre dans la fabrication du ciment; certains diamants
industriels sont exportés. Les principales entreprises se situent
dans le secteur agroalimentaire, huiles de palme et de graine de
coton, bière, sucre et textile (coton) constituant les principaux
produits manufacturés.
L'énergie provient principalement du
Ghana, mais la baisse de production de la centrale ghanéenne
d'Akosombo a touché en premier lieu le Bénin. Aussi la Banque
ouest-africaine de développement a-t-elle accordé un crédit de 130
millions de francs pour l'achat de deux turbines à gaz destinées
également au Togo. De petites centrales thermiques électriques,
fonctionnat au gazole, ainsi qu'un complexe hydraulique, assurent
difficilement le complément.
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Echanges
L'unité monétaire est
le franc CFA divisé en 100 centimes. Le franc CFA a été dévalué
de 50% par rapport au franc français en janvier 1994 ( 1 franc
français = 100 francs CFA). Le Bénin dispose de quatre banques
commerciales, basées à Cotonou. La dette extérieure du pays
s'élevait à 1.37 milliard de dollars en 1993.
Le pays importe
globalement deux fois plus (en valeur) qu'il n'exporte. Les
exportations sont principalement constituées par le pétrole brut, des
produits dérivés du palmier à huile, du sucre, du cacao et du coton
(le Bénin est le premier exportateur de coton filé de l'Afrique
subsaharienne). Il importe des vêtements et des machines. Ses
principaux partenaires sont la France, le Portugal, l'Allemagne, les
Etats-Unis et la Thaïlande.
Le Bénin dispose
d'environ 6797 km de réseau routier, parfois difficilement praticable
en saison des pluies. A partir de la grande artère qui longe la
côte, des routes relient Cotonou et Porto-Novo aux villes du centre
et du nord comme Natitingou et Parakou, terminus de la ligne de chemin
de fer de Cotonou (environ 580 km de long). Sur la côte, le réseau
ferré est connecté à celui du Togo et du Nigéria. Cotonou, le
grand port du Bénin, est aussi celui du Niger, pays enclavé qui y
fait transiter une grande partie de ses importations et exportations
(minerai d'uranium), transportées par camions jusqu'à Parakou.

L'aéroport
international se trouve à Cotonou, les villes d'Abomey, de
Natitingou, de Kandi et de Parakou possédant également le leur.
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